1. |
Lustucru
03:10
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T'étais tout seul pis t'avais rien à faire
Tes amis étaient partis, le ciel était gris
T'as voulu savoir c'que ce serait que d'être seul
Être vraiment seul
Elle t'a dit qu'la mort c'est le monde ordinaire
Pis qu'y faut se réunir pour voir la vie sourire
Mais t'as voulu savoir c'que c'était que d'être seul
Être vraiment seul
La vie c'est pas net comme un terrain de baseball à la brunante
La dichotomie d'la pensée, ben c'est d'la belle grosse...
Cé l'temps de dire au monde d'extirper la tête d'entre leurs...
Sur ton reçu, elle a écrit ceci :
« On dérive quand on veut, on s'intègre quand on peut
À vivre dans ta tête, tu feras jamais des grands voyages
T'as les yeux pleins de cirage »
Faque l'épiphanie peut aussi ben survenir
Au sommet de l'Everest ou su'l bol de toilette
Le diable en dandy, ton sauveur en fille de nuit
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2. |
Morino
02:32
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Sa vie est une grande plaine
Sans coup d'éclat, ni étincelle
Quand on lui dit « j'ai des amis »
Il répond « moi aussi »
On l'dévisage de moins en moins
On lui demande si tout va bien
Quand on lui dit « té ramolli »
Il répond « toi aussi »
Aimer chaque saison et ses couleurs
Il est le maître incontesté
Des sodomies et des pieds-de-nez
Quand on lui dit « té déjà parti ? »
Il répond par un oui
Y traîne un sac lourd comme l'Asie
Tout le monde y dépose son grain de riz
Il est rempli de belles promesses
J't'en prie mais gare à tes fesses
Aimer chaque saison et ses couleurs
Mais le jour s'en vient
Un acte d'amour radical
Oui envers celui
Qui pour l'instant est en complète perdition
Avant que la vie le déboulonne
Lui rentre son long pieu dans 'colonne
Y'a desserré sa mécanique
Suite à une crise de panique
Aimer chaque saison et ses couleurs
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3. |
Des pains et des jeux
02:49
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On dirait ben qu'le monde s'est mis d'accord pour dire
Qu'y faut pouvoir décliner son allégeance
Quessé qu'y'a dans ton code ?
J'veux voir ta synagogue
Laisse-moi donc t'assommer à grands coups d'opinions
La peine de mort, les migrants pis les droits ancestraux
Y'a rien d'trop dur pour la lame de nos couteaux
Au diable le droit divin, la parole aux ti-pains
Y suffit simplement d'se camper, en rugissant
Sans trop s'soucier d'la victime qu'on défend
Oscille à gauche, à droite, mais donne l'impression qu'té béton
Si tu veux mourir, c'pas compliqué
Y'a juste une marche à suivre
Tant qu'à changer d'équipe pis gueuler aussi fort
J'préfère encore courir après mon ballant
Ta vieille panthère coulante cont' mon corps vierge d'inscription
On réclame seulement l'droit à l'irrésolution
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4. |
Dépoli
02:18
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Oui, je sais, j'ai eu tort mon amour
J'y pense encore et c'est pour toujours
Avec le recul maintenant je vois
Et à jamais j'en fais mon chemin de croix
Tu m'as remplacé par un toulo
Ouais, je sais, té as toujours aimés
J'reconnais qu'cé un dur au coeur pur
Pis qu'à côté chu pas une sinécure
Mais c'est dur à avaler
Y paraît que t'es rendue casée
La grosse cabane, la vie de quartier
Mais je sais que tu serais mieux avec moi
Tu me manques cruellement, Cagosa
Y m'suffit de six bières pour que j'remette ça
Une vaine pensée pour toi tous les jours
Depuis neuf ans, ouais, ça s'en vient lourd
Ma sottise est bien punie
Accueille-moi dans ton coin d'paradis
Mon teint devient d'plus en plus gris
Car je sais, oui je sais, que tu serais mieux avec moi
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5. |
Titans
02:36
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La merveille masquée, Stevie c'est toi
Les mains dans crasse, le vent dans face
La vie à deux, le rideau d'sang din yeux
Tout ça te fait rire
Vive le fait d'aller au bout de toutes nos mauvaises idées
Viens donc danser sur une métrique qui donne mal au coeur
Un grand bonheur
Toi, tu peux ben m'varloper
Me tisser entre tes doigts
J'sais qu'tu vas prendre soin de moi
Mais y'a ben fallu qu'tu commences avec un silence, Stevie
En 1982, alors que les temps étaient gueux
Naquit un être extraordinaire, il avait vraiment tout pour plaire
J'aurais voulu vous le présenter, mais tout est à recommencer
Sans mot, sans âge, ni intention
Déposée doucement au creux de vos pavillons
La plus caressante de toutes les bombes à scission
Le gars yé frais comme une pâquerette
J'saurais pas dire si c't'un prophète
Mais tous ceux qui entendent ses symphonies
S'mettent à chérir leur pire ennemi
Si t'as plusieurs calculs au coeur
Baisse donc ta garde, fais-toi une fleur
Il est toujours vivant, il est parmi nous
Si les gens l'entendaient
Ce serait comme une bouffée d'air frais
Mais y'a aucune chance
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6. |
Pinacle
03:22
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L'air chargé à bloc
D'un beau hochet polaire
Qui charrie par nuées
Les touristes et leurs cris
Un trône pour quiconque a des yeux
Bestioles et leurs p'tits
Ont gravi ta dorsale
En pointant des hectares
De rouge, de vert, de stries
Tout en hurlant « c'est merveilleux »
Lui yé là comme les autres
Avec les yeux ben ouverts
Mais la beauté reste là
Au pied de son coeur/corps défendu
Lui yé là comme les autres
Avec les yeux ben ouverts
Y'encaisse le vent qui gifle
En semblant crier « imprègne-toi »
Du vol en apesanteur des oiseaux
Du poids infini d'la montagne
Qui, après la traversée de l'ère glaciaire,
A toussoté « c'est tout, vraiment c'est tout ? »
Les alvéoles ben pleines
La rétine engravée des
Splendeurs du vallon
C'est l'temps de redescendre
Parmi les voleurs et les cris
On a beau t'échiner
Le fait est qu'en bout d'ligne
C'est toi qui va rester debout, nous ensevelir
Sans jamais nous recracher
Laisse-le contempler les cendres au pied de sa potence
Il lui reste plus rien qu'son ouïe
Pour se convaincre que tout ç'a du sens
Heureusement qu'une nature bienfaitrice va lui fournir
La plus savante ligne de code
Celle qui va lui permettre
Un redémarrage complet des sens
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7. |
St-Joseph
02:55
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Je sonne, j'attends, ça fait ben du boucan
Quessé qu'tu fais dans ton appartement ?
À ben y penser, j'veux pas le savoir
Tu t'verses un verre, j'ai déjà fini le mien
Hit me again pis montre-moi ta chute de reins
Sti qu'chu tout croche, mais j'ai trop faim
Mon regard balaie les fenêtres
Je cherche en vain ma mère
J'aurais dû m'émasculer ou me faire prêtre
Un serin, un clou, une table à débiter
Du sang de chevreuil sur ton fer à friser
Un mockumentaire sué mammifères
Sur St-Joseph, j'me rends bon an mal an
Projeter ma gourme pis en perdre tout mon ballant
Un aller-retour su'l mal de mer
Céder à toutes les pulsions
Tu fais ça à 'journée longue
Tu saignes ton vocabulaire
À grands coups d'langue
Un geste que l'on prépare dans le silence du coeur
La quête inespérée d'un peu de bonheur
Mes bottes remplies de tessons me rappellent que j'ai tort
Un ultime abandon, je t'aime encore
Faque qu'la prochaine fois qu'ça t'tiraille dans 'région
Chausse ton iPod, va courir un marathon
En écoutant c'te gars qui a eu 28 femmes pis l'sida
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